Il aura fallu 4 jours 23 heures et 21 minutes à Ian Lipinski et Alberto Bona pour couvrir 991 milles à la moyenne de 8,31 noeuds sur la parcours de la toute première CIC MED CHANNEL RACE.Arrivés à 12.21 en rade de Marseille le duo franco-italien a magistralement remporté la première de ce qui pourrait bien devenir une des grandes classiques de la course au large, version méditerrannée de la très exigeante CIC NORMANDY CHANNEL RACE. Les deux skippers ont mis tout leur talent, leur énergie, leur expérience pour venir à bout de l’équipage varois de Mikael Mergui et Kini Piperol sur leur CENTRAKOR: en 5 jours l’écart a été la plupart du temps minime, la tension extrême, la bagarre sans concessions.
Un Ian Lipinski heureux mais qui tourne la page de sa belle histoire avec ce bateau ( le 158) avant d’en commencer d’autres ( avec son nouveau bateau le 202) , la » Normandy » en mai, la GLOBE40 en août » symboliquement c’est chouette, c’est peut être la dernière course que je fais avec ce bateau, c’est la première en Méditerranée mais la dernière sur le 158 qui avait commencé en gagnant la Jacques Vabre ( en 2019) , c’est une belle fin et en plus sur cette course la petite soeur de la course organisée en Normandie, elle a vraiment tenu toutes ses promesses, on s’est régalé, le parcours était chouette, on a été gaté au niveau des conditions, on a vu des paysages magnifiques… au niveau stratégie on a eu plein de jeux, des moments ou il ne fallait pas se faire piéger ».
Alberto Bona, champion 2023 de la Class40 sur son IBSA a aussi montré qu’il était un skipper incontournable de la Class40 en particulier et de la course au large en général, il part sur un autre projet de grande ambition mais on devrait le retrouver sur ce parcours qui met en valeur la qualité des régatiers italiens et la beauté des paysages de la Méditerrannée, et tout particulièrement la beauté époustouflante des îles de l’archipel de la Maddelana, un des « plus beaux paysages au monde » nous dit t’il sans exagération bien sur..en tout cas la petite île de Spargi aura laissé des traces dans les esprits des skippers, douloureuses pour certains.